Saint-Mandé, le 3 novembre 2000
Chers collègues, chers amis,
Des gestes les plus simples, réalisés au
fauteuil, aux interventions les plus lourdes,
notre spécialité, par la diversité et l’intérêt
de ses champs d’application, présente
encore et toujours un remarquable
potentiel de développement. Les
agressions récentes et répétées de la part de
spécialités prédatrices le démontrent nettement !
Le malaise que nous ressentons tous, fondé
sur un avenir soi-disant incertain, est
pourtant bien réel.
Tous les domaines de notre spécialité
doivent être occupés avec conviction, en
particulier les plus convoités, en exploitant
au maximum leur évidente
complémentarité : Stomatologie et ODMF,
Chirurgie des bases osseuses, Chirurgie
Plastique et Esthétique de la face.
Outre le renforcement des pôles d’excellence
technique qui font notre spécificité, notre
meilleure arme nous semble être
l’instauration d’une meilleure cohésion
des jeunes générations à l’échelon
national puis européen.
Cette étape initialisée, tout peut être
envisagé et discuté concernant l’avenir :
- Caractère rétroactif de la réinclusion de
la Stomatologie au sein du DESC de
Chirurgie Maxillo-Faciale,
- Reconnaissance par le Conseil de
l’Ordre de notre compétence en Chirurgie
Plastique de la face (un(e) patient(e) qui
téléphone au Conseil de l’Ordre devrait
s’entendre répondre que le Chirurgien
Maxillo-Facial est compétent en Chirurgie
Esthétique de la face, même si cette
spécialité n’existe pas en tant que telle).
Cette démarche pourrait peut-être même
(qui sait ?) s’effectuer dans un esprit de
consensus avec nos amis de la SOFCPRE
au sein de laquelle notre spécialité est
brillamment représentée…
- Création d’une bourse d’échange
franco-européenne entre centres de
formation,
- Constitution d’une « banque » de
remplaçants disponibles pour nos
collègues du secteur privé,
- Création d’une « Journée du jeune
CMF et Stomatologiste », sous le
parrainage de l’une de nos deux grandes
sociétés savantes (que nous n’envisageons
en aucun cas de supplanter !),
- Communication auprès du public
(personne ne sait aujourd’hui ce que fait
réellement un CMF !)…
Vous l’aurez compris -et vous le saviez ! la
diversité et l’intérêt des différents
ingrédients de notre spécialité légitiment
toutes les espérances. Celles-ci ne pourront
en aucun cas se concrétiser dans un
contexte d’individualisme défaitiste.
C’est dans cet esprit que certains d’entre
nous ont déposé cet été les statuts de
l’Association Française des Jeunes
Chirurgiens Maxillo-Faciaux, où le
qualificatif « jeune » signifie
« dynamique et encore plein
d’enthousiasme » !
Très amicalement
A.R. PARANQUE E. BRÜE K. ELAMRANI