Tumeurs de la cavité buccale

Ce sont les cancers situé au niveau de la langue, du plancher buccal (partie situé sous la langue), des gencives, de la face interne des joues, du palais buccal, du voile du palais avec la luette, de l’amygdale et ses piliers, de la base de la langue et des vallécules (partie situé en arrière de la langue).

Ces cancers sont dans 95% des cas des carcinomes épidermoïdes, ils sont issus d’une dégénérescence de la muqueuse qui tapisse la cavité buccale.
Les facteurs de risque de ces cancers sont le tabac et l’alcoolisme chronique qui se potentialisent et augmente 20 fois le risque de développer ces maladies.
Les traumatismes chroniques (morsure répétées, blessures par appareil dentaire…) peuvent faire le lit d’une dégénérescence cancéreuse.

L’exérèse de ces lésions entraîne des défects (manque dans les tissus) dont il est faut d’effectuer le comblement.

Différentes techniques peuvent être utilisés:

  • La fermeture directe reste la technique la plus simple pour les petites lésions. Elle consiste à suturer les 2 berges du défect en profitant de l’élasticité des tissus avoisinants.
  • Mais lorsque le défect est trop important il est nécessaire d’apporter du tissu supplémentaire, c’est la technique des lambeaux.

 

Lambeaux

Un lambeau est une partie non indispensable de son propre corps prélevé à un endroit où les cicatrices seront peu visibles, afin de remplacer la peau et les tissus qui ont été enlevés.

Le tissu peux provenir de la muqueuse d’à côté : lambeaux locaux de muqueuse, ou provenir de tissus cutanés à distance, ce sont les lambeaux pédiculés et les lambeau libres.

Cependant, des tumeurs très évoluées peuvent envahir l’os des mâchoires supérieures et inférieures (maxillaire supérieur et mandibules). Il faudra alors enlever l’os atteint. La reconstruction de cette perte d’os passera par la mise en place de plaque métallique plus ou moins associé à un apport d’os neuf pour remplacer le défect osseux.

Malgré les techniques de reconstruction lorsque la perte de substance est trop importante, il peut persister des séquelles fonctionnelles après la chirurgie. C’est qu’elles peuvent être des troubles de la déglutition, des troubles de l’articulation, une limitation de l’ouverture buccale œdème et perte de sensibilité rétraction muqueuse et cutanée au niveau des cicatrices.

C’est troubles peuvent être en postopératoire améliorée par l’orthophonie et la kinésithérapie et dans un second temps par de nouvelles chirurgie de reconstruction.

 

Curage ganglionnaire cervical

L’exérèse (retrait chirurgical) des voies de drainage lymphatique dans les tumeurs de la cavité buccale est le curage ganglionnaire cervical unilatéral ou bilatéral.

Une incision de cervicotomie (cicatrice cutanée dans les plis du cou) est nécessaire.

Les complications les plus rencontrées sont le risque d’infection et le risque d’hématome/hémorragie ; le retard de cicatrisation (le milieu humide de la cavité buccale n’est pas propice à une bonne cicatrisation) est d’autant plus fréquent que la consommation de tabac est poursuivie.

Les séquelles du curage cervical les plus fréquentes sont :

  • Insensibilité de la peau du cou (temporaire)
  • Œdème du cou, œdème de la face (temporaire)
  • Insensibilité du lobule de l’oreille (temporaire)
  • Faiblesse dans l’élévation de l’épaule, douleurs de l’épaule (peu fréquent)
  • Paralysie de l’hémi-lèvre homolatérale (peu fréquent)

 

Dr Cédric Sainte-Marie